🔎 En résumé — Ce que vous allez apprendre
- Les filtres à facettes sont un levier SEO puissant… à condition d’être maîtrisés (sinon, bonjour le gaspillage de crawl !).
- Ma technique des filtres à facettes indexables permet de transformer certaines combinaisons de filtres en vraies pages SEO, stables, optimisées et capables de capter du trafic qualifié.
- Toutes les facettes ne doivent pas être ouvertes : on part d’abord des intentions de recherche (et non des filtres disponibles dans le back-office).
- L’objectif : cibler des requêtes long tail ultra-qualifiées, souvent délaissées par les concurrents.
- Pour éviter la catastrophe SEO, il faut :
- contrôler les URLs (stabilité, ordre des paramètres, propreté),
- éviter le multi-sélection incontrôlé,
- maîtriser l’indexation et le crawl,
- intégrer ces pages dans un vrai silo de contenu.
- Sur Prestashop, le module natif est insuffisant : un module avancé est quasi indispensable pour créer des facettes SEO dédiées (meta title, H1, texte, URL réécrite, maillage fin…).
- Bonne nouvelle : même quelques facettes indexables bien choisies peuvent débloquer un nouveau niveau de trafic qualifié là où votre site plafonnait.
Allez voir la version vidéo !
Quand j’échange avec des e-commerçants, il y a un sujet qui revient systématiquement sur la table.
Un sujet simple, mais qui crée énormément de confusion : les filtres à facettes.
Pour beaucoup, c’est juste un petit module pratique pour aider l’utilisateur à trier les produits.
Pour d’autres, un truc dangereux qu’il faut absolument bloquer pour “ne pas exploser son SEO”.
Et au milieu… un énorme gâchis de potentiel.
Parce qu’en réalité, les filtres à facettes sont bien plus qu’un outil UX.
👉 Ce sont des pages SEO déguisées.
👉 Ce sont des leviers de longue traîne ultra puissants.
👉 Et surtout : ce sont des opportunités de trafic qualifié que 99 % des sites laissent filer.
Le paradoxe, c’est que les e-commerces savent qu’ils ratent quelque chose…
Mais ils ne savent pas quoi, ni comment faire les choses proprement.
Et c’est normal : les filtres à facettes sont à la fois une opportunité énorme et l’un des pièges les plus courants du SEO technique.
Alors aujourd’hui, on remet de l’ordre dans tout ça.
Dans cet article, je vais vous montrer :
- pourquoi les filtres à facettes sont beaucoup plus importants que vous ne le pensez,
- comment les transformer en véritables pages stratégiques,
- et surtout comment éviter les erreurs qui ruinent 90 % des boutiques en ligne.
L’objectif ?
👉 Vous permettre de débloquer un niveau de visibilité impossible à obtenir autrement,
👉 tout en gardant une structure propre, maîtrisée, et scalable.
Si vous êtes e-commerçant, cette méthode peut littéralement changer votre acquisition.
On rentre dans le concret.
Sommaire
- 🔎 En résumé — Ce que vous allez apprendre
- 1.Les filtres à facettes : un outil sous-estimé… mais central en SEO e-commerce
- 2. La longue traîne : le vrai trésor caché du SEO e-commerce
- 3. Le rôle des facettes dans votre silo sémantique
- 4. Comment choisir les bonnes facettes à indexer (et éviter les catastrophes)
- 5. Mise en place technique : comment éviter le chaos SEO
- 6. Prestashop : le cas particulier (et comment le gérer proprement)
- 7. Méthode pas à pas : mettre en place des filtres à facettes SEO-friendly
- 8. FAQ – Filtres à facettes & SEO : les questions qu’on me pose souvent
1.Les filtres à facettes : un outil sous-estimé… mais central en SEO e-commerce
La majorité des e-commerces voient les filtres à facettes comme une simple fonctionnalité UX.
Un petit plus pratique, rien de plus.
On coche une case, on active un module, et voilà : l’utilisateur peut trier les produits.
Sauf que…
un filtre à facette, c’est bien plus qu’un filtre.
C’est une page potentielle.
Une combinaison possible.
Une réponse (ou non-réponse) à une intention de recherche.
En réalité, derrière chaque facette, il y a une question simple :
👉 « Est-ce que cette combinaison correspond à une requête que quelqu’un tape réellement dans Google ? »
Et c’est là que tout se joue.
Parce que si la réponse est oui, alors ce n’est plus un simple filtre.
C’est une page SEO ultra ciblée.
Une page qui peut capter une intention précise, souvent bien plus “chaude” que les gros mots-clés génériques sur lesquels tout le monde se bat.
Et c’est aussi la raison pour laquelle les filtres à facettes sont, à la fois :
- un levier SEO incroyable
- et un danger absolu quand ils sont mal configurés
Les CMS, Prestashop en tête, gèrent ça… disons-le franchement : très mal.
Trop d’URL générées, trop de combinaisons inutiles, aucune logique SEO native, et un balisage qui part dans tous les sens.
Résultat :
La plupart des e-commerces choisissent entre deux extrêmes :
- tout indexer (catastrophe assurée)
- tout bloquer (et passer à côté du vrai potentiel)
La vérité ?
Il existe une voie beaucoup plus intelligente : maîtriser seulement les facettes qui correspondent à une demande réelle, et transformer ces pages filtrées en véritables pages SEO stratégiques.
Mais pour comprendre pourquoi cette approche est si puissante, il faut d’abord revenir à ce qui fait la force de la longue traîne.

🔷 Une checklist rapide ?
🔷 Une micro-formation pour votre e-commerce ?
Dans le même doc ?!
Téléchargez gratuitement votre checklist + micro formation e-commerce !
⬇️
✅ + de trafic
✅ + de conversion
✅ + de ventes
Thank you!
You have successfully joined our subscriber list.
2. La longue traîne : le vrai trésor caché du SEO e-commerce
Quand on regarde un site e-commerce classique, on voit toujours la même chose :
tout le monde se bat sur les mêmes gros mots-clés.
- chaussures de sécurité
- vélo électrique
- quad enfant
- aspirateur sans fil
Ces requêtes-là font rêver. Beaucoup de volume, beaucoup de promesses… mais soyons réalistes :
- Ce sont les termes les plus concurrentiels.
- Ceux qui demandent le plus d’autorité.
- Et, surtout… ceux qui convertissent le moins bien.
Parce que quand quelqu’un cherche “chaussure sécurité”, il est au tout début de son parcours.
Il explore.
Il compare.
Il n’a aucune idée du modèle qu’il veut.
En revanche, quelqu’un qui tape :
- chaussure de sécurité S3 femme noire
- vélo électrique 26 pouces batterie 48V
- quad thermique 49cc enfant 6 ans
… n’est pas du tout dans la même phase d’intention.
Lui, il sait déjà ce qu’il veut.
Il creuse, il affine, il se rapproche de l’achat.
Et c’est exactement là que se trouve la rentabilité.
C’est aussi là que les filtres à facettes deviennent un levier absolument magique.
Le problème : ces requêtes sont impossibles à cibler “normalement”
La longue traîne ultra précise pose un vrai casse-tête :
- Trop précise pour une page catégorie classique
- Trop large pour une fiche produit individuelle
- Trop complexe pour créer 100 pages manuellement sans exploser votre catalogue
Résultat :
Ces requêtes restent souvent non travaillées.
Et pourtant, ce sont celles qui rapportent le plus vite.
La solution : transformer une facette en page SEO ciblée
Prenons un exemple simple.
Sur une catégorie “Quads enfants”, vous avez :
- la marque
- la cylindrée
- l’âge recommandé
- la couleur
- le type de moteur
- la puissance
En combinant certains filtres, vous obtenez automatiquement des pages qui répondent exactement à des intentions de recherche du type :
- quad thermique 49cc enfant 6 ans
- quad électrique rose fille 8 ans
- quad 1000W enfant tout-terrain
Ce sont des requêtes qui convertissent extrêmement bien, parce que l’utilisateur n’est plus en phase d’exploration :
il est en phase de décision.
Et là, les filtres à facettes indexables deviennent votre arme secrète :
- une page créée automatiquement,
- avec le bon tri,
- le bon wording,
- et la bonne intention de recherche.
Tout ça sans exploser votre structure, sans dupliquer vos catégories, et sans confusion pour le client.
Le combo gagnant : longue traîne + facette = conversion
C’est ce qui rend cette stratégie aussi puissante :
- Vous créez des pages qui ciblent des requêtes ultra précises
- Vous captez un trafic faible en volume, mais extrêmement qualifié
- Vous générez des conversions beaucoup plus facilement
- Vous multipliez vos portes d’entrée SEO sans complexifier votre catalogue
Et tout ça grâce à un outil… que 99 % des e-commerces utilisent mal ou ignorent complètement.
/
Marre de tourner en rond avec votre SEO ?
Votre boutique en ligne ne marche aussi bien qu’elle le devrait ?
Passez (enfin) à l’action.
Vous savez que votre site peut mieux faire.
Vous avez un concurrent E-commerce en tête que vous rêvez de dépasser sur Google.
Mais vous ne savez pas par quoi commencer. Et pendant ce temps, vous ne bougez pas.
C’est exactement pour ça que j’ai créé cette mini séance de coaching SEO.
En 1 heure, on fait le tri et on avance :
- On regarde ce qui bloque vraiment sur votre site aujourd’hui
- On identifie vos concurrents les plus visibles et pourquoi ils passent devant vous
- Je vous donne des pistes concrètes pour gagner en visibilité
- Vous repartez avec une feuille de route claire, à mettre en place vous-même ou avec mon aide
Pas de blabla, pas de rapport interminable généré par IA. Juste du concret.
Le tout pour 60 €, remboursés si vous partez ensuite sur une prestation complète.
👉 Vous ne perdez rien, vous gagnez un plan d’action.
Cette séance est faite pour vous si :
- Vous êtes e-commerçant et vous sentez que votre SEO stagne
- Vous voulez des actions claires, pas un audit de 40 pages
- Vous avez besoin de remettre les mains dans le cambouis, mais avec un cap
🎯 Objectif : ne plus subir, mais reprendre le contrôle de votre SEO.
3. Le rôle des facettes dans votre silo sémantique
Quand on parle de SEO e-commerce, beaucoup de marchands pensent encore que la structure du site, c’est juste :
- une catégorie,
- des sous-catégories,
- et des fiches produit.
C’est vrai… en surface.
Mais en réalité, une boutique e-commerce performante repose sur quelque chose de plus subtil : un silo sémantique propre et cohérent.
Et là encore, les filtres à facettes indexables jouent un rôle bien plus important que ce que la plupart imaginent.
Pourquoi le silo sémantique est essentiel ?
Parce qu’un bon silo, c’est un peu comme un bon plan de circulation dans une ville :
on sait où aller, c’est fluide, logique, et on ne se perd pas.
Un bon silo permet à Google de comprendre trois choses essentielles :
- le sujet principal de la catégorie (niveau 1) ;
- les variantes qui méritent d’être travaillées (niveau 2) ;
- les combinaisons très ciblées correspondant à des intentions fortes (niveau 3, voire niveau 4).
Et devine quoi ?
Les facettes, quand elles sont bien gérées, permettent justement de compléter ces niveaux sans exploser votre arborescence et sans créer 150 sous-catégories ingérables (personne n’a envie d’un backend à rallonge).
Exemple simple : la catégorie “Quads”
Voici un silo classique :
- Niveau 1 : Quad
- Niveau 2 : Quad thermique / Quad électrique
- Niveau 3 : Quad enfant / Quad adulte
C’est propre, c’est logique, mais ça ne va pas assez loin pour capter la longue traîne.
C’est ici que les facettes changent tout.
Grâce à elles, vous pouvez créer des niveaux supplémentaires, mais sans les exposer comme des catégories.
- Niveau 4 : Quad thermique enfant 6 ans
- Niveau 5 : Quad thermique 49cc enfant 6 ans rose
Évidemment, personne ne veut voir ça dans un menu.
Mais Google, lui, adore ce genre de précision (et les utilisateurs aussi, parce qu’ils trouvent exactement ce qu’ils veulent).
Ce que la plupart des sites font mal
Voici deux erreurs classiques :
- Ils laissent les facettes générer des pages aléatoires, sans stratégie.
→ Résultat : milliers de pages inutiles, crawl gaspillé, chaos total. - Ils bloquent toutes les facettes, par peur de faire une bêtise.
→ Résultat : aucune page longue traîne, aucune présence sur les requêtes précises.
Dans les deux cas, ils se privent de ce qui fait toute la force de la navigation à facettes :
la possibilité de créer des pages hyper ciblées, parfaitement intégrées au silo, sans polluer le site.
Ce que fait un e-commerce bien structuré
Un site qui comprend vraiment le rôle des facettes fait ceci :
- Il laisse indexer seulement les combinaisons qui correspondent à de vraies intentions de recherche.
- Il intègre ces pages dans une logique de silo vertical :
- lien vers la catégorie supérieure
- lien vers la catégorie sœur
- lien vers les produits filtrés
- Il optimise ces pages comme de vraies pages SEO :
- titre
- H1
- texte descriptif haut et bas de page
- maillage intelligent
Résultat ?
- Une structure limpide.
- Des pages ultra pertinentes pour Google.
- Et un réseau de liens cohérent qui renforce tout le site (et ça, Google adore).
Pourquoi ça marche si bien ?
Parce que Google n’essaie pas de deviner ce que vous vendez.
Il veut des structures claires, propres, hiérarchisées.
Avec les facettes indexables bien utilisées, vous lui donnez exactement ce qu’il cherche.
Et surtout (petit détail qui fait toute la différence) :
vous prouvez que vous êtes capable de répondre à toutes les intentions, des plus larges aux plus précises.
C’est là que vous commencez à cocher la case EEAT, sans même vous en rendre compte.
4. Comment choisir les bonnes facettes à indexer (et éviter les catastrophes)
C’est probablement la partie la plus importante de tout l’article.
Parce que oui, les facettes peuvent être un levier incroyable…
Mais seulement si vous indexez les bonnes.
Et c’est là que 99 % des sites se plantent.
Ils indexent trop de facettes (et créent du chaos)…
Ou ils n’en indexent aucune (et passent à côté d’un trésor de longue traîne).
La bonne approche, c’est un entre-deux maîtrisé.
Et surtout… pensé autour des intentions réelles de vos clients.
4.1. Les facettes qui méritent réellement d’être indexées
On va aller droit au but :
une facette mérite d’être indexée uniquement si elle correspond à une recherche réelle dans Google.
Autrement dit, si elle coche l’une de ces cases :
- C’est une caractéristique forte recherchée par vos clients
(ex : « S3 », « 48V », « étanche », « anti-perforation ») - C’est une marque ou une gamme
(ex : Nike, Makita, Air Max, IP68) - C’est une combinaison suffisamment précise pour être intéressante
(ex : « chaussures de sécurité S3 femme ») - C’est une couleur réellement recherchée
(ex : “sneakers blanches femme”, mais pas “marron taupe poussière”) - C’est un usage
(ex : “extérieur”, “professionnel”, “bébé”, “randonnée”)
Ces facettes-là sont des pages SEO déguisées.
Elles ne sont pas là pour décorer votre colonne de gauche, mais pour répondre à des intentions très précises.
Et ce sont précisément ces intentions-là qui :
- convertissent le mieux,
- ont le moins de concurrence,
- et apportent le trafic le plus intéressant d’un point de vue business.
(Oui, le combo parfait.)
4.2. Les facettes qu’il ne faut jamais indexer
Là, pas d’ambiguïté.
Certaines facettes ne devraient JAMAIS être visibles de Google.
- La disponibilité
(“En stock”, “Rupture de stock”)
→ totalement inutile d’un point de vue recherche. - Les promotions
(“Promo -30 %”)
→ aucun intérêt SEO, et pages éphémères. - Les états
(“Neuf” / “Reconditionné”)
→ sauf cas particuliers où c’est un axe stratégique fort. - Les sliders de prix
→ pure UX → zéro intention derrière. - Les filtres internes à l’UX
(Trier par : “Nouveautés”, “Prix croissant”)
→ aucun volume, aucune valeur.
Ces filtres créent des pages :
- dupliquées,
- sans intérêt,
- impossible à optimiser,
- et qui aspirent littéralement votre budget de crawl.
Bref, vous l’aurez compris : en indexant ces pages là, on proposerait des filtres qui ne correspondent pas du tout à ce que recherchent les gens (sauf peut-être pour les produits reconditionnés…), donc ça ne sert à rien.
4.3. Comment trier entre les “bonnes” et les “mauvaises” facettes ?
Voici ma méthode simple, mais extrêmement fiable (et que j’applique pour tous mes clients e-commerce).
Étape 1 — Recherche sémantique
On récupère les mots-clés :
- principaux,
- secondaires,
- longue traîne.
Puis on identifie tous ceux qui contiennent des caractéristiques précises.
(Si ça match avec une facette → c’est un bon signe.)
Étape 2 — Croisements
On regarde les combinaisons recherchées :
- marque + caractéristique
- catégorie + usage
- catégorie + couleur
- gamme + public
Ce sont souvent ces combos qui génèrent les plus belles pages.
Étape 3 — Volume / intention
On vérifie :
- le volume (même petit ! 30 recherches = bonne longue traîne)
- l’intention (à quel point c’est “acheteur”)
Si l’intention est forte → feu vert.
(Sur un e-commerce, c’est le critère n°1.)
Étape 4 — Capacité du catalogue
A-t-on assez de produits pour que la page soit crédible ?
Je conseille souvent :
- minimum 3 produits par page filtrée
- 5+, c’est mieux
En dessous → pas de page indexable.
4.4. Le résultat : une sélection propre, puissante et vraiment rentable
Une fois ce tri fait, vous obtenez une shortlist très fiable :
- 5 à 20 facettes réellement intéressantes
- dont certaines capables de générer un trafic ultra qualifié
- et de booster votre conversion sans toucher au reste du site
C’est exactement là que se cache la magie des facettes indexables :
on ne crée pas des centaines de pages inutiles,
on crée seulement des pages stratégiques qui répondent à des requêtes que vos concurrents n’ont même pas envisagées.
Et ce sont ces pages-là qui ouvrent la porte à un nouveau niveau de trafic (et de ventes).
5. Mise en place technique : comment éviter le chaos SEO
C’est souvent là que tout dérape. Sur le papier, les filtres à facettes, tout le monde trouve ça génial. En pratique, c’est aussi l’une des premières sources de bugs SEO que je vois en audit : URLs incompréhensibles, milliers de pages inutiles, contenu dupliqué partout…
La bonne nouvelle, c’est qu’avec quelques règles simples, vous pouvez garder le contrôle (et empêcher vos facettes de transformer votre site en labyrinthe pour robots).
5.1. Des URLs stables, propres, et prévisibles
Premier point : si une facette doit exister pour Google, elle doit avoir une URL propre et stable. Pas une URL générée “comme ça”, au hasard des clics.
Quelques règles de base :
- Une combinaison = une URL unique
Si la facette “chaussures cuir noires 36” existe, elle ne doit pas être accessible sous 3 ou 4 URLs différentes selon l’ordre de clic des filtres. - Un ordre de facettes fixé une bonne fois pour toutes
Par exemple : catégorie > matière > couleur > pointure. Que l’utilisateur commence par la couleur ou la taille, l’URL finale doit rester la même. - Des URLs lisibles
On évite les?id_color=12&size=3&filter=onen mode brut de base. Idéalement, vos URLs ressemblent à :/chaussures/securite/cuir/noir/36/
Objectif : une structure d’URL qui soit :
- facile à lire pour un humain ;
- facile à comprendre pour Google ;
- facile à maintenir pour vous (et votre dev).
5.2. Maîtriser le crawl et l’indexation
Deuxième enjeu : vous ne pouvez pas laisser Google découvrir toutes les combinaisons possibles. Sinon, vous obtenez très vite des centaines de milliers d’URLs inutiles… et un budget de crawl cramé.
Votre stratégie doit répondre à deux questions :
- Quelles facettes sont ouvertes au crawl et à l’indexation ?
- Lesquelles doivent rester 100 % réservées à l’UX ?
Quelques leviers possibles :
- Les balises meta robots
noindexsur les pages de filtre qui ne doivent jamais apparaître dans Google. - Le fichier
robots.txt
Pour bloquer des patterns d’URLs clairement identifiés (par exemple tout ce qui contient un paramètre de tri ou de prix). Utile, mais à manier avec un peu de recul. - Le cloisonnement en JS / Ajax
C’est une option plus avancée : certaines combinaisons ne créent même pas de vraie URL “crawler”, elles ne servent qu’à filtrer côté utilisateur. Très efficace quand c’est bien pensé.
L’idée, ce n’est pas de tout bloquer ou tout ouvrir, mais d’avoir un système clair : ce qui a une vraie valeur SEO est ouvert, le reste est traité comme une simple aide à la navigation.
5.3. Maillage interne : donner un vrai statut à vos facettes SEO
Une facette ouverte à l’indexation doit être traitée comme une “vraie” page du site, pas comme une URL cachée au fond d’un module.
Concrètement, ça veut dire :
- Des liens internes en dur vers vos facettes importantes
Depuis vos catégories, vos sous-catégories, parfois depuis des contenus éditoriaux. - Une logique de silo
Catégorie → sous-catégorie → facette longue traîne. (On garde l’idée de chemin vertical cohérent, pour l’utilisateur comme pour Google.) - Pas uniquement des liens cachés dans un module JS
Les pages stratégiques doivent être accessibles dans le HTML, même sans CSS/JS.
Si vous voulez que Google comprenne qu’une facette est importante, il faut le lui montrer : c’est le maillage interne qui envoie ce signal.
5.4. Gérer le multi-facettes sans exploser votre site
Dernier point technique, mais pas des moindres : le multi-facettes. Que fait-on quand l’utilisateur coche plusieurs filtres en même temps ?
Deux grandes règles à garder en tête :
- Limiter les combinaisons utiles
Vous n’avez pas besoin d’indexer “homme + femme + enfant + 8 couleurs + 7 tailles”. En SEO, ces pages n’apportent rien. - Être strict sur les cas “qualifiés”
Par exemple : – “chaussures sécurité S3 femme” → oui, page intéressante ; – “chaussures sécurité S3 femme + tri par prix” → non, pure UX.
Pour certaines boutiques, il est même pertinent de fixer une règle simple : au-delà de X filtres combinés, plus aucune nouvelle page SEO n’est créée. L’interface continue à fonctionner pour l’utilisateur, mais Google, lui, ne voit rien de plus.
Résultat : vous gardez le meilleur des deux mondes. Une navigation riche côté utilisateur, et une structure propre, maîtrisée et scalable côté SEO.
6. Prestashop : le cas particulier (et comment le gérer proprement)
Si vous êtes sur Prestashop, vous l’avez sans doute déjà remarqué : la navigation à facettes de base est pensée pour l’UX… pas pour le SEO.
En clair : ça marche “visuellement”, mais dès qu’on regarde sous le capot, ça devient vite compliqué. URLs moches, paramètres à rallonge, contrôle limité… et aucune vraie logique SEO derrière.
6.1. Les limites du module de filtres natif
Dans la configuration standard de Prestashop, on retrouve souvent les mêmes problèmes :
- URLs générées automatiquement avec des paramètres illisibles
(pratique pour le serveur, beaucoup moins pour Google et pour vous). - Peu ou pas de contrôle fin sur ce qui est indexable ou non :
on se retrouve vite avec du “tout ouvert” ou “tout fermé”. - Canonical parfois mal gérées
Résultat : vous brouillez vous-même le signal envoyé à Google. - Impossible d’optimiser réellement les pages de facette
Pas de vrai champ pour le H1, la meta title, une intro de texte, etc.
On comprend vite pourquoi la plupart des boutiques finissent par tout bloquer dans le robots.txt “par sécurité” (et perdent au passage un énorme potentiel SEO).
6.2. Pourquoi un module dédié change tout
Pour transformer vos facettes en vrais assets SEO, il faut un outil qui vous laisse reprendre la main. Sur Prestashop, ça passe clairement par un module dédié.
Concrètement, ce type de module permet :
- de choisir précisément quelles facettes sont indexables ;
- de générer des URLs propres et stables pour ces facettes ;
- de renseigner un H1, une meta title, une description pour chaque page de facette importante ;
- d’intégrer ces pages dans votre silo comme de vraies pages catégories.
Dans mon cas, je travaille très souvent avec Advanced Search Pro 5 (sur Prestashop). Ce n’est pas le seul module existant, mais il coche beaucoup de cases :
- création de facettes “SEO” à part des simples filtres UX ;
- réécriture d’URL propre ;
- champs dédiés pour les metas, le H1, les textes de haut/bas de page ;
- paramétrage par catégorie (on ne casse pas tout le site d’un coup).
L’idée n’est pas de transformer votre boutique en usine à gaz, mais au contraire de récupérer du contrôle : vous décidez quelles facettes deviennent de vraies pages SEO, et lesquelles restent de simples filtres d’affichage.
7. Méthode pas à pas : mettre en place des filtres à facettes SEO-friendly
Passons à la pratique. Voici une méthode simple que vous pouvez suivre pour mettre en place des filtres à facettes indexables sans tout casser.
7.1. Étape 1 – Partir de vos mots-clés (pas de vos filtres)
On ne commence pas par “quels filtres j’ai dans mon module ?”, mais par : “quelles requêtes intéressantes je veux cibler ?”
Je vous recommande :
- d’extraire vos requêtes existantes depuis la Search Console ;
- d’ajouter une étude de mots-clés classique (longue traîne incluse) ;
- d’identifier toutes les requêtes du type
“produit + usage + caractéristique + public” (par exemple : “quad électrique enfant 8 ans”, “chaussure sécurité S3 femme”).
Notez bien au passage toutes les combinaisons qui reviennent souvent. Ce sont vos candidates idéales pour des pages de facettes.
7.2. Étape 2 – Cartographier vos futurs silos
Une fois que vous avez vos requêtes, vous pouvez les distribuer dans votre structure :
- Niveau 1 : catégorie principale (ex. “Quads”)
- Niveau 2 : sous-catégories (ex. “Quads électriques”, “Quads thermiques”)
- Niveau 3 : facettes longues traînes (ex. “Quad thermique enfant 8 ans”)
L’idée, c’est que chaque facette SEO vienne se placer à un endroit logique, et qu’elle soit reliée à une catégorie “au-dessus” et à des produits “en dessous”.
7.3. Étape 3 – Paramétrer vos facettes SEO dans le module
C’est ici que l’outil dédié fait gagner un temps monstrueux. Sur Prestashop, avec un module avancé, vous pouvez :
- créer un “moteur de recherche” spécifique pour une catégorie donnée ;
- définir quelles caractéristiques (marque, âge, puissance, usage…) peuvent devenir des facettes SEO ;
- créer une facette SEO pour une combinaison précise, par exemple :
“quad thermique” + “enfant 8 ans” + “49cc”.
Le module génère alors une URL dédiée, sur laquelle vous pouvez travailler :
- Title optimisée autour du mot-clé cible ;
- H1 clair (vous parlez la langue de votre client, pas celle de votre back-office) ;
- Texte d’introduction qui explique à qui s’adresse la sélection ;
- Maillage interne vers la catégorie parente et éventuellement des contenus éditoriaux.
À ce stade, votre facette n’est plus un “simple filtre dynamique” : c’est une page à part entière dans votre stratégie SEO.
7.4. Étape 4 – Connecter le tout dans votre site
Dernier point, mais essentiel : il faut maintenant brancher ces nouvelles pages dans le reste de votre site.
Quelques bonnes pratiques :
- depuis la catégorie principale, ajouter un lien visible vers certaines facettes SEO fortes
(ex. “Voir nos quads thermiques pour enfants de 8 ans”) ; - depuis des articles de blog ou guides, lier directement vers ces pages très ciblées ;
- vérifier que vos facettes SEO sont bien accessibles par au moins un chemin de navigation clair.
Une fois tout ça en place, il ne reste plus qu’à laisser Google découvrir ces pages, suivre leur progression, et affiner au fil du temps (en ajoutant ou supprimant des facettes selon les résultats).
8. FAQ – Filtres à facettes & SEO : les questions qu’on me pose souvent
Est-ce que je dois forcément indexer des filtres à facettes ?
Non. Si votre catalogue est très petit, ou si vos catégories couvrent déjà les principales intentions de recherche, vous pouvez tout à fait rester sur une structure simple. Les facettes indexables deviennent vraiment intéressantes dès qu’on a un certain volume de produits et beaucoup de combinaisons possibles.
Combien de facettes SEO je dois créer ?
Il n’y a pas de chiffre magique. En général, je conseille de démarrer avec un nombre limité de facettes très qualifiées (celles qui ont un vrai volume + une forte intention d’achat), de mesurer leurs performances, puis d’étendre progressivement. Mieux vaut 10 bonnes facettes bien travaillées que 300 pages tièdes.
Est-ce que ça marche uniquement sur Prestashop ?
Comme toujours : mal fait, oui. Bien fait, non ! Si vous ouvrez tout au hasard, vous risquez clairement de diluer votre budget de crawl et de créer du contenu dupliqué. Mais avec une sélection rigoureuse des facettes, une gestion propre des URLs et un maillage interne cohérent, c’est au contraire un excellent levier pour débloquer du trafic qualifié que vos concurrents n’exploitent pas.
C’est risqué pour mon SEO ?
Comme toujours : mal fait, oui. Bien fait, non ! Si vous ouvrez tout au hasard, vous risquez clairement de diluer votre budget de crawl et de créer du contenu dupliqué. Mais avec une sélection rigoureuse des facettes, une gestion propre des URLs et un maillage interne cohérent, c’est au contraire un excellent levier pour débloquer du trafic qualifié que vos concurrents n’exploitent pas.
Et si vous avez un doute, c’est typiquement le genre de point qui se traite très bien dans le cadre d’un audit SEO technique ou d’un accompagnement ponctuel : on pose les bases une bonne fois pour toutes, puis vous êtes autonome pour la suite.